Le 12 décembre 2023 dans Portrait - Rencontres

L’équipe Maison Georges : Anne-bénédicte, fondatrice, directrice et éditrice

Aujourd’hui nous clôturons cette belle série de rencontres dans les bureaux Maison Georges. Pour finir en beauté, découvrez Anne-Bénédicte !

Qui es-tu et quel poste occupes-tu chez MG?
Je suis Anne-Bénédicte et je suis la fondatrice de Maison Georges. J’occupe à la fois les postes de directrice de la maison d’édition et d’éditrice.

Peux-tu nous décrire ta carrière en quelques phrases ? (avant MG)
Mon histoire avec l’univers jeunesse a commencé avec la rencontre d’une créatrice de jeux et jouets pour enfants avec laquelle j’ai eu la chance de travailler pendant 5 ans. À vrai dire, elle a même commencé bien plus tôt… avec des parents passionnés de littérature jeunesse, de graphisme et d’illustration.
Ensuite, j’ai été journaliste pour plusieurs magazines de presse pour la jeunesse et la famille dans de grands groupes. En 2000, fraîchement installée sur Lyon, j’ai concrétisé une envie folle : me lancer dans l’entrepreneuriat pour créer un très beau mensuel culturel pour les parents de la région lyonnaise. Puis en en 2009, j’ai décidé de créer Georges, un magazine pour enfants comme il n’en existait pas. Et puis il y a eu Graou, des BD et albums, des jeux…

Ton n° Graou et/ou Georges préféré de tous les temps?
Oh, c’est vraiment très difficile de choisir ! À chaque nouveau numéro que nous bouclons, j’ai l’habitude de dire : « Je crois que c’est mon Georges / Graou préféré ». Cela fait bien rire toute l’équipe 🙂
S’il faut vraiment choisir, je dirais le numéro de Georges sur le dessin et celui de Graou sur le thème des petites bêtes avec une super chouette histoire de Claire Schvartz !

Ton tout 1er job, c’était quoi?
Vendeuse de jouets et ours en peluche de collection dans une boutique merveilleuse et un peu secrète à Paris. J’y ai beaucoup appris et j’en garde de très beaux souvenirs. Beaucoup de parisiennes et parisiens ne connaissaient pas ce lieu assez confidentiel mais des cars de touristes japonais venaient nous rendre visite et nous dévaliser.

Qu’est-ce qui t’anime / qu’est-ce que tu préfères dans ton travail
Ce qui m’anime au quotidien c’est l’envie de faire venir le plus d’enfants possible à la lecture par des voies originales. De titiller leur curiosité et leur ouverture d’esprit. D’éveiller les regards et le sens du beau avec un graphisme très soigné et le meilleur de l’illustration contemporaine.
J’adore travailler sur une multitude de projets en même temps, c’est très stimulant ! Ce qui est excitant aussi c’est le défi de faire exister cette maison et de la faire grandir. J’aime beaucoup ce rôle de cheffe d’orchestre, de donner le cap et de piloter le navire.

À l’inverse, qu’est-ce qui est le plus difficile dans ton travail?
Le revers de la médaille de notre indépendance et de notre liberté, c’est d’être toujours au four et moulin. De devoir tout gérer en même temps. C’est frustrant de ne pas pouvoir faire avancer les choses plus rapidement et fatigant aussi d’avoir des journées souvent si morcelées.

Est-ce que tu écoutes de la musique en travaillant? Si oui, quoi?
Cela m’arrive lorsque je dois me mettre dans ma bulle, comme pour répondre à ces quelques questions. Par contre, il faut que ce soit assez smooth comme musique, Agnès Obel par exemple aujourd’hui.

Quelque chose que tu es très fière d’avoir accompli (au travail et/ou en général dans la vie)
Mes 3 merveilleuses filles !

Cite une chose que tu fais très bien et une chose que tu ne fais pas bien du tout.
Il parait que je suis très forte pour choisir les cadeaux qui tombent pile poil et qui font plaisir à coup sûr !
Par contre, côté bricolage, je ne suis pas douée du tout. Mais j’apprends petit à petit à me faire confiance et poser ma première étagère avec une perceuse a été une véritable victoire 🙂

Quand tu étais petite, quel métier imaginais-tu que tu allais faire plus tard?
J’ai eu très sérieusement envie d’être fleuriste. J’adore les fleurs et j’ai besoin d’en avoir au quotidien autour de moi. J’aimerai avoir le temps de mieux les connaître. Un autre métier que je ne désespère pas de toucher aussi du doigt un jour, c’est celui de brocanteuse. Chiner, c’est une de mes passions !

Propos recueillis par Camille Deglise.

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